La majorité de sa production est écoulée à la ferme Chassard (au bord de la RN 57, vous connaissez peut être), malgré tout 10% sont vendus directement chez lui, vous pouvez passer le voir (en prévenant avant quand même), c'est un vrai passionné qui pourrait vous parler du kirsch et de la distillation pendant des heures

Vous l'aurez peut être reconnu si vous avez lu rustica hebdo de la semaine dernière, une partie de l'article sur les bouilleurs de cru lui est consacrée, il s'agit de Bernard Oudot. Je lui ai indiqué l'existence de notre forum au cas où (et bonjour à vous si vous lisez cet article).
Il a fini le kirsch mais allait attaquer la prune puis en dernier la poire, ça vous laisse encore un peu de temps si vous voulez voir sa bécane marcher.
On utilise pas de barboteur dans la région, le couvercle est posé sur le tonneau et vissé d'1/2 tour pour avoir une fermentation anaérobie et surtout éviter que ces salop***** de moucherons n'entre.
Le kirsch est distillé en une seule passe, les "âmes" (têtes) sont éliminées et la coupe entre la "goutte" et les "petites eaux" se fait à 50°GL. Il est vieillit entre 56° et 59°GL, l'élimination de la part des anges (le "goût d'alambic" dans son langage) dure 1 an.
Comme il est interdit de millésimer les spiritueux, on a un code ici, de l'eau de vie entre 6 et 10ans est dit "très vieux", et "hors d'âge" au delà de 10ans.
Méfiez vous quand même s'il vous sert une "petite goutte" direct sortie de la casserole à 56°GL pour goûter, ça coule vite de l'éprouvette
