José était un collègue de travail, je dis était car je suis désormais en retraite.
José, il valait mieux l'avoir à table que sur un chantier, excellent conteur, joyeux boute en train, arbitre émérite de futchebol, mais maçon aléatoire ne connaissant que le viron comme unité de mesure.
Sa famille était originaire du Minho, d'un village tout proche de la frontière et du Douro que nombre de ses compatriotes, munis d'un "passeport de lapin" ont franchit à la nage pour échapper, sinon à la dictature, du moins à la conscription en Angola et accéder à un travail fixe et plus rémunérateur sur les chantiers français.
Le grand père distillait un peu et faisait le passeur.
Il avait trouvé une combine, lorsqu' il devait faire un passage, il démarrait une cuite, chargeait le bois sous la marmite et partait.... avec un excellent alibi : si les flics se pointaient, il pouvait leur répondre qu'il était resté à proximité, la cuisson ne pouvant rester sans surveillance. CQFD
L'émigration clandestine et la dictature appartiennent désormais au passé, pour ce qui est de la distillation, je ne sais pas.
Par ailleurs lorsqu'on lui demandait " à quelle température tu chauffes ? " il répondait invariablement : "3 buches."
Du moins, c'est comme cela que José nous les a racontées.
Le grand père à José do Minho
- jeremyladouble
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Le grand père à José do Minho
Etiamsi omnes ego non