J'ai récemment fait un vin de cerises (griottes). Souhaitant obtenir un vin rouge sec de garde avec beaucoup de corps, j'ai opté pour une macération fermentaire longue à haute température (celle de la pièce, soit environ 26°). J'ai utilisé des levures Bordeaux (que j'avais déjà utilisées l'année dernière et qui avaient donné un excellent résultat, aussi avec des griottes, tout s'est passé comme sur des roulettes). J'ai bien réhydraté les levures, la fermentation a démarré assez rapidement, j'ai cassé le chapeau toutes les 4h, la fermentation a été très tumultueuse... bref, aucun problème à l'horizon.

Après 3 jours de macération fermentaire, j'ai effectué mon pressurage... et c'est là que les choses se compliquent : suite au pressurage, la fermentation s'est arrêtée net. La densité était déjà descendue à 1012, et impossible de terminer la fermentation ! J'ai même introduit des levures spéciales à haute tolérance à l'alcool (Lalvin EC-1118) pour tenter de finir la fermentation, mais sans résultat.
D'où ma question :
- Est-ce encore rattrapable ?
- Cela peut-il être dû à une trop haute acidité de mon moût (mesurée à 15g/L, je ne l'ai corrigée qu'après le pressurage)
- Que faire à l'avenir ? Laisser la macération fermentaire aller jusqu'au bout de la fermentation (sachant qu'elle prend généralement 4 ou 5 jours maximum dans un moût aussi riche et à haute température) ? Corriger l'acidité avant fermentation (mais alors, comment je fais pour désacidifier un broyat avant fermentation au carbonate de calcium) ? Vinifier à une température plus basse de manière à ce que la densité ne descende pas trop vite, puis presser + corriger l'acidité au carbonate de calcium et la fermentation devrait se poursuivre correctement dans un milieu moins acide, moins alcoolisé avec encore pas mal de sucres à transformer ?
