Salut
Comme quoi en cherchant un peu on y arrive...
EAU-DE-VIE d'arbouse et de ronce. (Procédés pour l'obtenir. ) — Art Du Distillateur. — Découverte. — M. J. Mojon , de Gênes. — 1811. — Pour obtenir des eaux-de-vie $ arbouse et de ronce, M. Mojon fit fermenter /400 kilogrammes de fruits de la ronce , dont il tira 200 kilogrammes d'une liqueur vineuse, très -analogue au vin rouge, à cela près d'un arrière-goût du fruit qui l'avait produite. Cette liqueur étant distillée a donné 34 kilogrammes d'eau-de-vie de bonne qualité. Plus tard, ayant répété cette expérience sur 16o kilogrammes du fruit de l'arbousier , il en obtint 14 kilogrammes d'excellente eau-de-vie. Cette opération ne doit se faire qu'après la parfaite maturité de ce fruit, qui est en décembre. Voici le procédé que M. Mojon a employé , tant pour la fermentation que pour la distillation. Le fruit étant placé dans une tine, on le foule fortement avec les pieds, et, lorsqu'il est exprimé , on le jette dans une cuve, et on en introduit une nouvelle quantité dans la tine, pour la fouler de la même manière , jusqu'à ce que tout ce fruit soit entièrement écrasé; ensuite on le laisse fermenter. Pour l'arbouse , qui est un fruit très-charnu, et qui n'a pas suffisamment de
suc pour une fermentation complète, il faut jeter dans la cuve un volume d'eau bouillante presque égal à celui du fruit, et bien remuer le marc jusqu'à ce qu'il soit délayé ; il faut que la cuve soit placée dans une température de douze à quatorze degrés du thermomètre de Réaumur. Cette fermentation se ferait très - bien dans une étable , et à défaut de ce local on se procurera le degré de chaleur nécessaire en entourant la cuve de tan ou de fumier en putréfaction ; on peut encore placer une poêle dessous. Il conviendra aussi de la couvrir d'une grosse toile pour la garantir de la fraîcheur de l'atmosphère. Pour les fruits de la ronce, comme ils contiennent du suc en abondance, ils n'ont besoin ni d'eau bouillante ni de chaleur artificielle; il suffit qu'ils soient bien foulés. Lorsqu'on a pris toutes les précautions convenables, la fermentation se manifeste par de petites bulles de gaz acide carbonique qui s'élèvent à la surface du liquide : peu à peu la masse se gonfle , augmente de volume, se couvre d'une croûte épaisse et s'échauffe ; quelques jours après la masse s'abaisse et se réduit à son premier volume : la liqueur s'éclaircit, acquiert l'odeur et le goût du vin, et la fermentation est presque achevée. La fermentation des arbouses ne s'opère que dans seize à vingt jours. La longueur de sa durée provient du principe sucré que renferment les fruits, du moût épais qui en résulte, et de la fraîcheur de l'atmosphère ; elle est en raison inverse de la masse du fruit. Aussitôt après la fermentation, on fait écouler la liqueur vineuse que peut fournir la cuve, et il n'y reste pour résidu que la croûte qui se réunit au dépôt. Le marc reste imprégné de liqueur, et en retient une quantité assez considérable qu'on peut extraire en le soumettant au pressoir. Si on a employé cent parties de fruit d'arbousier et autant d'eau, on obtiendra cent vingt parties environ de liqueur vineuse. La liqueur tirée, on la verse dans un alambic de cuivre étamé, large, peu élevé ; son chapiteau doit être très-évasé et de même diamètre que le fond ; on passe ensuite à la distillation , qui se continue jusqu'à ce que la liqueur qui
passe ne soit plus inflammable. La distillation bien réglée et le feu bien ménagé, on obtient de l'eau-de-vie d'une très-bonne qualité, sans aucun goût d'empyreume et analogue à celle qu'on tire du vin. On peut aussi tirer de cette eau-de-vie de l'alcohol en la distillant de nouveau à un feu modéré, ou mieux au bain-marié. La fermentation des fruits de l'arbousier n'ayant lieu qu'après la récolte des vins, on peut y employer les cuves et ustensiles qui ont servi pour les vins : 100 myriagrammes du fruit d'arbousier ayant produit 10 myriagrammes ou 100 kilogrammes d'eau-devie , cette liqueur ne reviendrait, d'après les calculs qu'en a faits M. Mojon, qu'à quatre-vingt-cinq centimes le kilogramme, tandis que le prix ordinaire de l'eau-de-vie est d'un franc cinquante centimes le kilogramme, ce qui fait un bénéfice de soixante-cinq pour cent. Ainsi, en outre de cette différence de prix, il est important d'utiliser un produit indigène , et de ménager le vin et le raisin pour des usages plus essentiels. L'arbousier est uu abrisseau de quatre à cinq pieds de haut, qui croît en France par cantonnemens peu étendus sur les montagnes qui bordent le golfe de Gènes , ainsi que près de Bayonne et de la Rochelle. (<S'ociété d'encouragement, 1811 , bulletin 88, page 264. Bulletin de pharmacie , 1814 » tome 6, page 34- ) — M. J.-B. Relivi, de Livourne.—18l 2.—L'auteur dit avoir reconnu que sausaiderle fruit del'arbousier de la proportionde fluide nécessaire selon la quantité et la maturité du même fruit, et sans le faire cuire jusqu'à un point déterminé, on ne pouvait pa-s en obtenir cette fermentation qui doit être portée à un certain degré de précision : autrement on obtiendrait plutôt du vinaigre , ajoute M. Relivi, que de l'esprit. Les expériences qu'il a faites lui ont fait connaître la nécessité du procédé qui suit. Lorsqu'on a cueilli les arbouses, et qu'on les a transportées à la fabrique, il faut attendre qu'elles soient parfaitement mûres. On en prend alors environ 800 kilogrammes, que l'on met dans un grand chaudron de cuivre bien étamé , d'un mètre de diamètre, et d'un mètre et demi de profondeur. On jette ensuite dans ce vase un poids égal d'eau et on fait bouillir le tout jusqu'à ce que les arbouses soient portées à une parfaite macération. On les vide alors dans un autre vase en bois quelconque, en ayant soin d'y laisser le vide nécessaire à la fermentation. Celle-ci commence à s'opérer aussi tôt que la matière est bien refroidie, et continue pendant huit, dix ou douze jours, selon la saison et la nature du lieu où les vases sont placés, l'air ayant une grande influence sur cette fermentation qu'il peut accélérer ou ralentir. Lorsque cette dernière a cessé, on débouche le trou que l'on a ménagé au fond du vase de bois pour y faire passer la liqueur, en ayant l'attention d'éviter qu'il ne s'échappe avec elle aucune des parties visqueuses ou étrangères qui ont monté à la surface du vase ; autrement il se formerait une seconde fermentation. On met cette liqueur, ainsi obtenue, dans un alambic ; on la fait bouillir, et on en extrait la partie spiritueuse dont la force est de vingt degrés. On commence alors une seconde distillation au moyen de laquelle on obtient l'esprit ou eau-de-vie dépouillé de flegme. L'auteur fait remarquer ici que comme les arbouses parviennent bientôt à leur maturité, il serait impossible d'en distiller une grande quantité pendant qu'elles sont fraîches ; il faut donc , à mesure qu'elles atteignent cette maturité à la fabrique, les jeter dans les chaudrons pour en obtenir la macération, ainsi qu'il a été dit plus haut ; on les presse ensuite, et on les réduit à la consistance de sirop. On garde ce sirop jusqu'à ce que l'on puisse le mettre dans les vases de bois pour y subir la fermentation ; on y ajoute l'eau nécessaire, et on continue l'opération de la manière précédemment indiquée.
Merci google

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On peut User mais il ne faut pas Abuser ... Enfin ça depend des fois...