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TOUT QUE VOUS AVEZ DESIRE SAVOIR SUR LES DISTILLERIES


*** NOTE IMPORTANTE ***

C'est un crime fédéral d'employer réellement ces informations pour construire votre propre alambic et produire de l'alcool. Ce qui est présenté ici l'est simplement à titre d'information, éducatif et à employer seulement comme un jeu. En aucun cas ce document est censé persuader des gens à produire réellement de l'alcool illégalement. Il serait peu judicieux de le faire ainsi, mais si c'était le cas il existe des manières légales de procéder. Il est possible, dans des cas spéciaux, d'obtenir un permis pour construire un alambic expérimental, travailler sur l'énergie solaire, ou faire marcher une automobile avec de l'alcool. Si vous décidez que vous voulez plus d'informations, jeter un oeil dans la bibliothèque au rayon l'alcool comme carburant, la distillerie, ou la vinification. Amusez-vous bien, mais le faire svp avec discrétion.

Ce qui suit est un large extrait d'une discussion sur les distilleries, avec le duc de Jesse, trafiquant notoire [Maître Bootlegger]. Jesse est considéré comme un des meilleurs bouilleurs de contrebande de la terre. Bien qu'il ait opéré illégalement, beaucoup de représentants de la loi ont fermé les yeux sur ses affaires juste pour siroter son élixir tandis que d'autres le chassaient parce qu'il était considéré comme une prise de choix. Maintenant retiré, Jesse vit de ses richesses de sa carrière réussie. Il adore maintenant raconter des histoires à tous ceux qui veulent bien écouter ses nombreuses aventures. Beaucoup de sages ont vu en lui un expert en distillation. Malheureusement, personne ne peut obliger Jesse à mettre son savoir sur le papier. Au moins nous pouvons l'écouter…

« Alors vous voulez savoir comment on fait un alambic? Bien, je suppose que je suis l'expert sur le sujet. Etes-vous en règle avec la loi ? Naturellement, je suis à la retraite maintenant et je ne distille pas, excepté des raisons médicinales.

Un alambic est un concept très ancien et très simple. Il a été dit que peut-être la raison pour laquelle les gens qui ont vraiment réussi dans l'exploitation agricole avaient un excédent de céréales qui servait produire de l'alcool. En tout cas la bière est faite simplement à partir de la fermentation de la plupart de n'importe quel amidon de grain. Le whisky, les liqueurs fortes, ou d'autres boissons distillées sont faits en enlevant l'eau de la matière première. Si vous distillez de la bière vous obtenez du whisky, le vin donne de l'eau-de-vie, le moût de pomme de terre produit la vodka. La technologie pour faire ça est disponible chez presque tous les gens capables de parler, enfin il me semble. Tout ce qu'il faut c'est une source de chaleur, un récipient pour cuire, et quelques éléments pour refroidir.

Le principe de la distillerie, ou de l'alambic pour faire court, est que l'eau bout (c.-à-d. quand elle devient vapeur) à 100 degrés Celsius (212° Fahrenheit). L'alcool (c'est de l'alcool éthylique) bout à environ 73 degrés de Celsius (170° Fahrenheit). Si un liquide contenant de l'eau et de l'alcool est chauffé à une température entre ces points d'ébullition, il est possible de chasser l'alcool et de laisser l'eau derrière. Maintenant tout ce qui reste à faire c'est de capturer ces vapeurs toxiques pour augmenter le pourcentage de joie dans la boisson.

Comment ça marche? La manière la plus simple est de placer une boisson fraîchement fermentée et maltée (bière brut) dans un récipient et de la chauffer. Fermer le récipient excepté un seul tube, tuyau, etc. aboutissant loin, dans un baquet d'eau. À l'autre extrémité, permettre au tube de se vider dans une tasse ou une cruche qui a été placée dans un lit de glace. Ce n'est pas le plus sûr, ou la façon de distiller la plus facile, mais c'est le plus simple. Un soin permanent doit être pris avec la température, car il n'y a aucune sécurité contre la surchauffe de la bière (qui en bouillant peut déborder) ou une explosion. Ceci peut arriver aux individus négligents qui ne nettoient pas leur matériel correctement. Un tuyau bouché peut créer une accumulation de vapeur dans le pot, et vous pouvez dire « Bonne nuit! »

Les fonctionnements de base d'un alambic sont comme suit. Le pot est le récipient qui contient la boisson fermentée brut. Une source de chaleur est appliquée au fond de celui-ci créant de la vapeur qui va sortir par un tube d'évacuation en haut. Elle aboutit alors plus ou moins directement dans le serpentin. Le serpentin est un enroulement de tuyau qui refroidit la vapeur et la condense en un liquide, qui sera, si tout va bien, sensiblement plus puissant que le liquide d'origine. Un indicateur et/ou une valve de pression peuvent être ajoutés au pot par mesure de sécurité. Un thermomètre/rhéostat peut également être rajouté et contrôler plus étroitement la température pour une exécution optimum. Toutefois comme les centaines d'années de pratique du moonshine dans les forêts peuvent en témoigner, il n'y a aucun besoin de telles extravagances pour produire une boisson alcoolisée de bonne qualité. Le serpentin peut être pratiquement fait à partir de n'importe quoi. Pendant une période les radiateurs de voitures étaient populaires, toutefois en raison de leur nature vraiment peu propre, ceci est FORTEMENT déconseillé. Le plomb utilisé pour les soudures en usine peut facilement réagir avec l'alcool et donner des nitrates de plomb dans le produit et d'autres vacheries qui peuvent de manière permanente vous soulager de la possibilité d'y voir clair. Plus commun, et plus sûr est un tube de cuivre d'un quart de pouce de diamètre, enroulé en bobine, et plongé dans un baril ou une baignoire d'eau froide, lentement renouvelée. Pour obtenir une source de chaleur aussi diffuse si possible, un truc courant était de placer le pot sur un morceau d'ardoise, puis de chauffer l'ardoise avec un feu en bois. Ça produit une chaleur régulière et lente qui empêche de brûler le grain et laisser par la suite un goût brûlé au produit final.

Des améliorations sont constamment apportées à cette conception de base. Un des apports les plus révolutionnaires et les plus importants est celui du baril "thumper". Quand il est ajouté à un alambic, il divise par deux le temps de distillation et double la force finale de la boisson. Le "thumper" n'est rien de plus qu'un deuxième pot qui n'est pas directement chauffé. Les vapeurs chaudes du vrai pot sont injectées dans le fond du baril. Les vapeurs percolent alors au travers du baril en abandonnant leur alcool brut. Comme ça refroidit la vapeur, l'eau est éliminée de celle-ci. Pendant que le liquide du "thumper" chauffe, plus d'alcool est vaporisé. Ainsi, quand les vapeurs repartent finalement, elles ont été traitées deux fois. Avant l'arrivée du "thumper", le moût brut était d'abord traité pour obtenir du « brouillis ». Ce brouillis était encore traité une deuxième fois pour produire le whisky final. Maintenant il était possible de produire une boisson alcoolisée de qualité, haute en alcool pendant la toute première passe.

Un engin supplémentaire a été inventé longtemps avant le thumper, mais il est rattaché après dans l'ordre normal de l'alambic. C'est une boîte sèche. Autrement dit, c'est une boîte étanche qui récupère les vapeurs du thumper (ou du pot, si le thumper n'est pas utilisé) et renvoie la vapeur dehors, de l'autre côté. En attendant, les vapeurs se sont refroidies légèrement et l'eau a condensé sur l'intérieur de la boîte. (Noter svp que cette boîte est vide, donc « sèche », excepté les vapeurs la traversant.) La boîte est également très inclinée pour que toute la condensation de l'eau à l'intérieur retourne dans le "thumper" ou le pot. Il devrait y avoir trois tuyaux fixés dans cette boîte sèche. Un qui va vers le serpentin, un qui retourne au thumper, et un qui relie le thumper à la boîte sèche. La raison d'avoir deux tuyaux entre la boîte sèche et le thumper est d'empêcher un tampon du liquide de retour et une accumulation de pression dans la boîte sèche. Le tuyau désigné pour le retour de l'eau dans le thumper devrait être plus bas que celui qui amène la vapeur d'eau et la vapeur d'alcool. L'eau de la boîte sèche pourrait être jetée dehors par terre, ou dans un ruisseau voisin, mais elle peut toujours contenir de l'alcool, et pour c'est pour cette raison qu'elle est souvent recyclée dans l'alambic.

Le serpentin est probablement la partie la plus importante de l'alambic, dans la mesure où la qualité finale en dépend. Vous pouvez apporter toute l'attention du monde à vous assurer que le pot ne devient pas trop chaud, que l'alambic soit nickel-chrome à chaque passe, si le serpentin n'est rien plus qu'un morceau de métal rouillé, crade et dégoûtant, votre liqueur sera dégueulasse. D'ailleurs, ce n'est pas comme ça qu'ils ont fait dans le bon vieux temps, non? Ils ont utilisé des barils en bois pour le pot et le thumper, et des fois un bidon au lieu d'un enroulement. Le bidon est une sorte de fourreau qui a une ouverture entrée sur un côté pour la vapeur, et une sortie pour récupérer le liquide. Fondamentalement il ressemble à un bidon à parois très épaisses sans haut ni bas. Ça permet à l'eau de refroidissement de circuler sur beaucoup de surface. Ce n'est pas facile de faire quelque chose comme ça. Ça implique une bonne séance de soudure avec de la soudure de plombiers (c.-à-d. sans plomb) et deux grands bidons étroitement assortis. C'est peut-être plus simple d'utiliser un tuyau en cuivre, lové et immergé dans de l'eau. (Le bidon doit être alimenté en permanence en eau froide.) Cet enroulement de tuyau de cuivre est connu plus généralement sous le nom de serpentin.

Ce sont les bases du matériel. Il y a d'autres petites adaptations astucieuses qui peuvent être ajoutées mais chacune exige un peu plus de technologie qu'avant, aussi nous resterons simple. Après il est nécessaire d'avoir la connaissance sur la bonne façon d'utiliser le maïs des champs et de produire avec un truc blanc, buvable. Les vrais artistes insisteront sur le fait qu'il soit fait avec du grain, et seulement du grain, alors que le pragmatiste dira qu'en ajoutant du sucre ça n'affecte pas beaucoup le goût et ça augmente considérablement le rendement. Vous pouvez décider pour vous-même si du sucre doit être employé ou pas. D'abord vous avez besoin d'un stock de démarrage. Prendre 10% de la quantité de maïs avec laquelle vous allez travailler et le placer dans un coin humide et chaud pendant environ une semaine. Peut-être vous le maintiendrez dans des jarres derrière les fourneaux (ne pas laisser les graines sous l'eau, elles peuvent se noyer croyez moi ou non) ou dans un sac en jute enterré dans le fumier (svp, svp lavez le bien). Après une germination de 3-4 pouces (et de préférence avant que les feuilles se libèrent de leur enveloppe) broyez les. Pour de petits quantités un couteau pointu et coupant suffira. De plus grandes peuvent exiger un moulin à viande ou quelque chose de semblable. Ceci agira comme enzyme pour casser l'amidon en sucre. La prochaine chose qui a besoin d'être faite (et devrait être synchronisée avec le démarrage) est de concasser les 90% restant du maïs. Vous pouvez essayer d'acheter de la farine de maïs toute prête, ou employer à nouveau ce moulin à viande, peut-être imbiber le maïs d'eau et essayer de l'écraser. Faite ce qui est le mieux pour vous. Mélanger alors le maïs moulu avec de l'eau pour faire un mélange dans lequel on pourrait presque planter une cuillère. Un gallon de maïs écrasé pour trois gallons d'eau, ou moins si vous avez déjà imbibé le maïs d'eau avant de l'écraser.

Chauffer maintenant cette mixture jusqu'à ce qu'elle bout presque, laisser la frémir pendant 10 à 30 minutes. La laisser alors lentement se refroidir, quand vous pouvez confortablement y mettre un doigt, mélanger la avec le démarreur. Remuer pendant 20 à 30 minutes. La maintenir au chaud pendant ce temps. Si vous désirez (et c'est une bonne idée de faire ça) la levure pourra être ajoutés à ce moment là. La meilleure chose à faire est de se mettre de la levure de brasserie que vous trouverez dans un magasin qui vend des articles pour faire le vin, et puis cultiver cette levure dans de l'eau et du sucre selon les instructions du paquet (s'il y en a). Autrement vous pouvez employer de la levure de boulanger ordinaire, ou ne pas en employer, et faire confiance à la levure sauvage pour effectuer le travail (gardez vos doigts croisés quand même). Observer le mélange soigneusement, car sans équipement particulier il est difficile de dire quand la levure arrête de travailler. Elle formera une mousse ou une croûte quand elle travaille. Quand c'est fini, la mousse se désagrégera et disparaîtra. Le moment idéal pour passer à l'alambic c'est quand la mousse est belle puis disparaît, mais pas totalement, il devrait en rester un film avec quelques trous à travers. Attendre trop longtemps et vous aurez de l'alcool de bois plutôt que de grain, il n'est pas possible, peu importe si on vous dit le contraire, de refaire de l'alcool de grain à partir de l'alcool de bois. Je ne peux pas probablement souligner assez le nombre de dommages et de morts résultant des tentatives de « purifier » l'alcool de bois. Le passer trop tôt et vous n'obtiendrez pas un bon rendement mais de la fécule de maïs et de l'eau. Il vaut mieux le faire trop tôt, faite-moi confiance.

La prochaine chose primordiale à savoir c'est quand cesser de collecter le distillat. Une manière facile est de récupérer un peu du produit final, le jeter sur le pot, et d'y mettre le feu. Il devrait brûler avec une flamme bleue. Si elle ne l'est pas, c'est qu'il y a trop d'eau. Diminuer la chaleur sous le pot si vous commencez juste, ou arrêtez de collecter pendant un moment. Pendant ce temps vous aurez autant d'alcool que vous pourrez en obtenir. Une autre, une meilleure manière, c'est d'observer comment le distillat s'écoule du serpentin. Il goutte au début, se développe lentement en filet (si tout va bien), puis à un certain moment il gouttera encore un peu, et alors la torsion du filet changera très légèrement quand le contenu changera, la plupart du temps de l'alcool de grain pour de l'eau. Ce sont des changements très difficiles à capter, et il faut beaucoup de pratique pour apprendre. C'est cependant le moyen le plus précis pour mesurer le distillat sans équipement de pointe.

C'est à peu près tout ce qu'il y a à faire.. Il y a beaucoup, beaucoup d'autres détails qui ont été découverts en de nombreuses années de distillation, mais ce sont les bases requises pour construire un alambic simple. Maintenant, ne vous plantez pas par manque de préparation. La distillation est illégale dans ce pays sans autorisation officielle de la haute cour. Et naturellement, les permis sont seulement accordés aux riches négociants qui peuvent se permettre de graisser la patte des personnes importantes. Mais naturellement, vous, jeunes gens aventureux allez essayer au moins une fois, plus jusqu'à ce que vous preniez un coup dans la gueule. »

-- Duc de Jesse
Maître Trafiquant
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