Je m’intéresse à ma théorie de la distillation. Notamment à la présence de méthanol dont on parle tant. Il y a quelque chose que je ne comprends pas.
Ma question a pour but de comprendre la théorie. Si j’ai bien compris le méthanol et l’éthanol existent déjà dans le moût qui sera distillé (qu’il s’agisse de jus fermentés, d’eau sucrée fermentée, de vin, ou de bière).
Je comprends bien que le méthanol est dangereux et qu’il faut séparer la tête, le cœur, et la queue.
Ma question : puisque l’éthanol et le méthanol sont déjà présents dans le moût, si on utilise comme moût du vin ou de la bière (qui sont normalement pauvre en méthanol), on ne peut pas avoir dans le distillat obtenu une quantité totale de méthanol (ou d’éthanol) plus grande que dans le moût. Même si, par contre, la concentration est plus forte.
Par exemple, si à partir de 5 litres de bière on produit 75 cl d’alcool à 35 ou 40° (après distillation et dilution), la bouteille d’alcool de 75 cl ne peut contenir davantage de méthanol que dans la bière initiale…
Même si le distillateur coupe la tête trop tôt, le distillat ne peut pas contenir plus de méthanol que le moût. Il devrait même en contenir moins puisqu'il en aura au moins séparé une part… (même si par contre sa concentration peut être plus élevée, par exemple 2 ou 3 fois si on passe de 12 % à 35 ou 40 % d'alcool)
Dans ce cas, dans ces conditions (utilisation de vin ou de bière comme moût), en théorie, la présence de méthanol qui subsisterait accidentellement dans le distillat est-elle, en raison de sa concentration plus élevée, significativement plus dangereuse que dans la bière ou dans le vin (par exemple dans la quantité de 5 litres) ?
J'ai tendance à croire que le véritable danger tient davantage à un mauvais moût (contenant beaucoup de méthanol) qui est mal distillé. Et ou à la consommation régulière d'alcool relativement mal distillé.
Merci.
Dangerosité du méthanol, comparaison avec vin ou bière
- alf
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Re: Dangerosité du méthanol, comparaison avec vin ou bière
EN THEORIE la quantité de methanol est la meme dans le mout ET dans le distillat, gromo sodo et dans une installation pas destinée à faire du zero methanol, donc toutes les marmites traditionnelles
apres, si avec 100 litres de mout tu fais 10l de distillat, il sera dix fois plus concentré, mais comme t'en boiras dix fois moins, le risque est le même.
les mauvaix gouts, du coup, c'est pas le méthanol, dont je connais pas le gout, mais les têtes et les queues conservées pour faire du chiffre
apres, si avec 100 litres de mout tu fais 10l de distillat, il sera dix fois plus concentré, mais comme t'en boiras dix fois moins, le risque est le même.
les mauvaix gouts, du coup, c'est pas le méthanol, dont je connais pas le gout, mais les têtes et les queues conservées pour faire du chiffre
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- wal
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Re: Dangerosité du méthanol, comparaison avec vin ou bière
Dans une distilation traditionnelle on ne peut pas séparer le méthanol du reste, pour ça il faut utiliser des procédés industriels hors de la portée de la distillation traditionnelle. Les coupes de têtes contrairement à des croyances très répandues, ne sont pas destinées à éliminer le méthanol, mais des alcools autre que l'éthanol et qui donnent des goûts très désagréables, de même les coupes de queues. Seul le coeur a bon goût puisque les alcools de mauvais goût ont été supprimés, mais pas le méthanol...
J'aime le vin d'ici mais pas l'eau de là (Pierre Dac)
Re: Dangerosité du méthanol, comparaison avec vin ou bière
Je reformule ma question alors :
Le distillateur doit enlever certaines substances dans la tête et la queue.
Si le moût utilisé contient lui-même peu de ces substances (vin ou bière, etc.), le distillat devrait théoriquement contenir peu de ces substances. Au maximum la quantité qui était comprise dans le vin ou la bière.
Prenons l'exemple, extrême, d'un distillateur assez maladroit pour oublier totalement de supprimer les têtes et queues de la distillation du vin ou de la bière. Les substances qu'il aurait dû évacuer se retrouveront en totalité de son distillat mais en plus concentré : par exemple dans une bouteille à 40 ° plutôt que dans 3 bouteilles de vin à 12 °...
Et continuons l'exemple, extrême en imaginant une personne assez folle pour ingérer très rapidement (3 heures) la bouteille à 40 ° ou 3 bouteilles de vin à 12°
Ces substances sont-elles significativement plus dangereuses du fait d'avoir été ingérées via la bouteille à 40° ?
Je veux dire : il y a-t-il une raison physiologique qui rendrait cela plus dangereux ? Autrement dit, en doublant ou en triplant la concentration de ces substances en (en passant de 12° à 40°) il y a-t-il un mécanisme physiologique qui rend cela significativement dangereux pour notre corps même si la quantité totale ingérée de ces substances n'est pas plus grande ?
Ces questions sont théoriques. J'exprime mon raisonnement avec des cas extrême pour expliquer mon interrogation. Je songe en réalité au cas d'un distillateur qui couperait la tête et la queue un peu trop tard....
Le distillateur doit enlever certaines substances dans la tête et la queue.
Si le moût utilisé contient lui-même peu de ces substances (vin ou bière, etc.), le distillat devrait théoriquement contenir peu de ces substances. Au maximum la quantité qui était comprise dans le vin ou la bière.
Prenons l'exemple, extrême, d'un distillateur assez maladroit pour oublier totalement de supprimer les têtes et queues de la distillation du vin ou de la bière. Les substances qu'il aurait dû évacuer se retrouveront en totalité de son distillat mais en plus concentré : par exemple dans une bouteille à 40 ° plutôt que dans 3 bouteilles de vin à 12 °...
Et continuons l'exemple, extrême en imaginant une personne assez folle pour ingérer très rapidement (3 heures) la bouteille à 40 ° ou 3 bouteilles de vin à 12°
Ces substances sont-elles significativement plus dangereuses du fait d'avoir été ingérées via la bouteille à 40° ?
Je veux dire : il y a-t-il une raison physiologique qui rendrait cela plus dangereux ? Autrement dit, en doublant ou en triplant la concentration de ces substances en (en passant de 12° à 40°) il y a-t-il un mécanisme physiologique qui rend cela significativement dangereux pour notre corps même si la quantité totale ingérée de ces substances n'est pas plus grande ?
Ces questions sont théoriques. J'exprime mon raisonnement avec des cas extrême pour expliquer mon interrogation. Je songe en réalité au cas d'un distillateur qui couperait la tête et la queue un peu trop tard....
Re: Dangerosité du méthanol, comparaison avec vin ou bière
A 40 % ou l equivalent en vins / bieres c est pareil. Dans les deux cas vous aurez mal aux cheveux.
L ennui est que en s enfilant 3 bouteilles de vins vous aurez du mal a aligner le goulot de la bouteille au verre surtout apres la 2 ieme bouteille.
A 40 % aligner le goulot au 4 ieme verre n est pas un gros soucis . Donc avant de vous ecrouler vous aurez bu plus d alcool avec une mixture a 40 % que avec du vin.
En conclusion , vaux mieux que les tetes et queues soient bien coupee et surtout consommer avec moderation .
L ennui est que en s enfilant 3 bouteilles de vins vous aurez du mal a aligner le goulot de la bouteille au verre surtout apres la 2 ieme bouteille.
A 40 % aligner le goulot au 4 ieme verre n est pas un gros soucis . Donc avant de vous ecrouler vous aurez bu plus d alcool avec une mixture a 40 % que avec du vin.
En conclusion , vaux mieux que les tetes et queues soient bien coupee et surtout consommer avec moderation .