Mirabelles

[blaireau]

Il est vrai que pour qu'une fermentation démarre on n'a pas besoin d'ajouter de levures , elles sont partout , sur les fruits ,dans l'air

L'emploi des levures sélectionnées est aujourd'hui généralisé dans la vinification et le brassage pour obtenir des produits développant certaines caractéristiques : arômes , taux alcoolique ou minimisant quelquefois certains sous produits indésirables que produisent certaines souches ;

Bien que non nécéssaire dans beaucoup de cas elles permettent des fermentations optimisées qu'il est intéressant de comparer

[Gilbert]

Il est vrai que pour qu'une fermentation démarre on n'a pas besoin d'ajouter de levures , elles sont partout , sur les fruits ,dans l'air

L'emploi des levures sélectionnées est aujourd'hui généralisé dans la vinification et le brassage pour obtenir des produits développant certaines caractéristiques : arômes , taux alcoolique ou minimisant quelquefois certains sous produits indésirables que produisent certaines souches ;

Bien que non nécéssaire dans beaucoup de cas elles permettent des fermentations optimisées qu'il est intéressant de comparer

Je ne suis pas un adepte, mais je comprends parfaitement

[PIERREYVON]

Cette année moi aussi j'ai fait de la mirabelle, mais j'avoue que les méthodes lues ci-dessus me surprennet un peu. Pour 80litres de matière et j'ai reçu en retour 14 llitres à 48ou 49°. La préparation consiste à ramasser les fruits bien murs donc de préférence tombés au sol, d'ou l'intérêt de bien faucher l'herbe sous les arbres. Je stocke les fruits dans des cagettes 24 ou 48h avant de les mettre dans le tonneau, en enlevant les feuilles, les queues, les traces de terre ou autres salissures. De cette manière j'élimine ceux qui commencent à moisir. Avant de les mettre dans le tonneau on a déjà un fruit qui commence à ruisseller de jus sucré, il ne faut plus perdre de temps sinon on perd du sucre, attention aux guèpes. Je ne dénoyaute pas les mirabelles et je les écrase avec un broyeur mécanique. La fermentation commencera rapidement, je ne laisse pas non plus mes tonneaux au soleil pour éviter l'évaporation del 'alcool. Chaque jour, je remue avec un manche de pic les mirabelles, puis après la fermentation je ferme les tonneaux, jusqu'à la distillation. Au moment de fermer les tonneaux on a que du liquide qui sent déjà très bon. One rajoute pas de fruits dans le tonneau après fermentation. Les fruits que l'on fait tomber de l'arbre surtout si ils sont beaux doivent finir de murir avant de servir à faire de la goutte, sinon il faut en faire des tartes ou de la confiture. Comme le dit mon distillateur, des fruits bien murs, une préparation soignée ça fait de la bonne goutte!
J'aimerai avoir les opinions des gens qui distillent de la mirabelle, il y a sans doute des variantes et surtout des conseils à écouter. Salut à tous, je vais aller fermer mes bombonnes de mirabelle qui finissent de s'aérer

[blaireau]

Très bon rendement! les fruits devaient être sucrés comme du miel!

[croquignole]

Bonjour tout le monde,
Pour répondre à Pierreyvon : Moi, pour les prunes (mirabelles ou autres), je ne levure pas (je n'aime pas trop la technologie), je ne sucre pas (pas besoin), je ne remue pas les fruits dans le tonneau (trop feignant, non, je veux dire, pas besoin). En revanche, je remplis bien, et je ferme bien mon tonneau (j'ouvre brièvement pour écouter le gazouilli du gaz carbonique et je referme vite), je dis.tille dès que le gazouilli est terminé). J'ai en général un moins bon rendement (5 ou 6 % d'alcool) mais je ne suis pas dans une région à prunes (Midi). Je dis.tille deux fois, mais ça, c'est parce que je n'ai pas d'ala.mbic à colonne correct (j'ai un deroy mais j'ai enlevé la lentille de rectification).
Je pense que la récolte et la fermentation sont aussi importantes que la dis.tillation elle-même.
Tu as l'air de drôlement bien soigner tes mirabelles : ça doit être bon !

[PIERREYVON]

Tu sais CROQUIGNOLE je fais comme je l'ais appris, j'habite à la frontière du Luxembourg, dans un petit village proche de grandes zones urbaines, mais c'est un pays de mirabelles de fruits et de traditions. On s'adapte, je suis comme beaucoup ici d'origine méditerranéenne, je ne renie pas mes origines mais j'aime ma terre de Lorraine. En matière de dis.tillation on a tout vu des plus soigneux aux plus laxistes, je me souviens de certains anciens qui revenant du jardin ramenaient les fruits tombés et les flanquaient dans le tonneau, imagine le résultat, n'importe quel fruit, dans n'importe quel état dans n'importe quel tonneau. cela me rappelle un ami croate qui disait que son père faisait un trou de 1 m3 dans un sol sans doute argileux, le recouvrait de branchage et d'autres choses, pour y metter tous les fruits qui tombaient des arbres, ce n'était que de la prune mais bon (façon de parler) comme disait le père Jean! (le père d'un ami) A partir de l'instant où l'on se donne une ligne de conduite, moi le latin je m'adapte à la bonne "discipline" germanique et le résultat n'est pas mauvais.
Dans nos contrées les gens travaillaient tous dans l'industrie et les mines, ce faisant il y avait peu de "savoir faire" en ruralité commune et chacun, en revenant de vacance dans sa famille, dans le midi ou en Italie.... Rapportait des produits du terroir qui étéaient la marque du savoir faire de leurs régions. Aujourd'hui, avec le temps et l'amour de notre terre (oui notre terre) on est heureux d'avoir aussi un savoir faire, complémentaire de celui de nos anciens et qui commence à compter, exemple mes cousins auvergnats qui repartent avec des produits de notre ruralité: mirabelle, quetsch, poire, jambons saucissons (ils sont fous de notre fuseau lorrain).

[croquignole]

Salut Pierreyvon et tout le monde,
À ta réponse, on sent bien que ta mirabelle doit être bonne !
Une question, si tu es près du Luxembourg, est-ce que tu connais les coutumes et la législation pour les bouilleurs de crus luxembourgeois ? (je cherche à faire un petit tour des distillateurs familiaux en Europe, pour les connaître et pour savoir à quoi s'attendre éventuellement, si la législation européenne s'uniformise).

[PIERREYVON]

Va voir sur le site "la distillation au grand duché de Luxembourg"j'ai vu qu'il existe mais je ne l'ai pas exploré PYN

[PIERREYVON]

Je voudrai apporter une précision sur mon message du 03 02 2010 concernant ma méthode de "fabrication" de la mirabelle. Les noyaux ne sont pas broyés par le broyage mécanique, ici on laisse les noyaux entiers avec le moût. Certains dénoyautent c'est le choix d'une minorité, mais jamais on ne casse les noyaux!
La conservation de l'alcool de mirabelle apprès sa fabrication :
Le coupage avec de l'eau de source est fait chez nous par le distillateur pour ramener l'alcool à 49-50°. Dans le temps les anciens allaient jusqu'à 55°. La mirabelle est placée dans des bombonnes de 15 à 20L qui sont stockées dans un grenier au froid (même - 10 -15) et au chaud (canicule). On remplace le bouchon, par de la bande perforée (gaze), on dit que l'on enlève le feu de l'alcool. Au bout de 1 à 3 mois selon les personnes, on ferme les bombonnes. Les vieux disaient, le vin dans la cave et la goutte au grenier!

[PIERREYVON]

Je viens de faire un tour sur le forum et je m'aperçois que le dernier message de février était le mien! Hier nous avons bu une mirabelle de cette année, le la trouve sensas! Cette année dans le verger la récolte devrait être bonne on va remettre ça!

[blup blup]

(ils sont fous de notre fuseau lorrain).

moi aussi
je l'ai découvert dans les années 70, et depuis je fais mon stock une fois par an au minimum

si tu veux je t'envoie un de mes tomes de chèvre contre des fuseaux lorrain

[blup blup]

Hé, voila les premières

[Simon]

Ca promet...
A+

[blup blup]

Ca promet...
A+

non,
ca sent bon

[PIERREYVON]

En annexe de la fabrication de la mirabelle , il y a le problème de la plantation et de l'entretien des arbres fruitiers, qui mérite tout un sujet. Il y a quelques jours j'ai vu l' Auguste un ancien maraicher, il m'a donné un "tuyau" pour planter les fruitiers et éviter que les racines soient bouffées par des rongeurs. Cette méthode est plus que centenaire. Il tapisse le fond du trou avec des morceaux de ronce et d'aubépine qu'il coupe en morceau de 20 cm il recouvre de terre et de fumier, il place son arbre et il ferme le trou. Cela a toujours marché et jamais la ronce ou l'aubépine n'a posé de problème. Qu'en pensez-vous? Avez-vous d'autres trucs?