Distillation du Moût


Résumé
Une fois que l'alambic est monté en température, que le goutte à goutte est commencé, jetez les 50 premiers ml pour 20 L de moût, car ils contiennent tout le méthanol.

Approximativement, vous pouvez escompter récupérer 1L d'alcool à 40% par kilogramme de sucre utilisé ; le % réel de pureté dépendra du type d'alambic que vous utilisez.

Arrêtez la collecte lorsque vous voyez qu'elle contient quelques fusels, ou si la température passe au-dessus de 94°C environ (ce n'est ni « dangereux » ni « mortel », c'est franchement mauvais).

Si vous collectez par petites quantités (disons 1/2l), vous pouvez isoler l'alcool buvable de celui qui contient les fusels ; ce dernier peut être ajouté au prochain moût, et ensuite redistillé proprement.

Le whisky « véritable » peut être fait en passant deux fois un moût de grain dans un alambic ordinaire.


Les alcools contenus dans le moût commencent à se vaporiser autour de températures spécifiques. Par exemple ...
Une fois ensemble, un mélange de plusieurs d'entre eux sera légèrement différent cependant. Vous ne les obtiendrez pas séparément, mais toujours comme mélange. Heureusement pour nous, chacun d'entre eux tendra à dominer autour de sa température d'ébullition, aussi nous savons ce qui, « la plupart du temps », se dégage à ce point. En contrôlant la température de la vapeur, vous avez une assez bonne idée quand vous collectez l'éthanol (78 à 82°C), par contre quand il commence à se fait rare vous êtes dans les alcools plus supérieurs.

Noter que vous devrez ajuster les températures si vous distillez en altitude - plus vous êtes au-dessus du niveau de la mer, plus les températures d'ébullition seront basses en raison de la diminution de la pression atmosphérique.

Mark écrit
Jack ajoute cependant. Parfois avec des queues coriaces, même le % n'est pas assez précis, ces queues malodorantes apparaissant furtivement sans prévenir. Quand c'est comme ça vous devriez laissez votre nez vous guider - collecter quelques gouttes dans le creux d'une cuillère assez souvent, et vérifier leur odeur, de façon régulière.

Remplir la Chaudière

Quand vous remplissez la chaudière, assurez vous de garder assez d'espace libre au-dessus du liquide, de sorte que s'il monte un peu, la mousse n'envahisse pas la colonne. Généralement on ne remplit qu'au 3/4.

Vous devez également faire en sorte qu'il y ait toujours assez de liquide pour couvrir complètement les éléments chauffants. C'est particulièrement important quand vous en avez déjà fait des passes « de dépouillement » en premier, et que vous travaillez avec un taux élevé d'alcool (par exemple 45%) alors la réduction de volume sera importante.
Si on démarre avec L de moût à % d'alcool
en utilisant un alambic qui produit son distillat à %
il devrait rester L d'eau dans la chaudière quand c'est terminé

Quelques moûts ont tendance à mousser et passer par la colonne et le condenseur, souillant l'alcool propre. Ceci veut dire que parfois il faudra laisser votre chaudière au 1/3 ou même à moitié vide, pour vous adapter à ce phénomène. Hogan nous écrit comment traiter ceci…

Éliminer le méthanol

Être impitoyable sur ce sujet et jeter les 50 premiers ml (pour 20L de moût) que vous collectez, car ils contiennent la plupart du méthanol (cause de la gueule de bois pour les petites quantités, ou de la cécité pour de plus grandes). Même si je suis quasiment sûr que collecter moins de 10ml est suffisant à l'étape du méthanol, je jette toujours 50ml, pour être tranquille. Ne soyez pas radin quand vous faites 3l de gnôle pour moins de 5$. Si vous employez un alambic ordinaire, vous pouvez augmenter cette quantité jusqu'à 100 à 200 ml.

Jack écrit. Cette première coulée s'appelle souvent les « foreshots » [note du transcripteur : je ne connais pas le terme français équivalent. A ne pas confondre avec les« têtes ».] Ian Smiley (
http://www.home-distilling.com/) décrit les "foreshots" comme « les composés de plus bas point d'ébullition qui sortent en premier de l'alambic. Ils contiennent de l'acétone, du méthanol, divers esters et aldéhydes, et d'autres volatils. Les "foreshots" doivent être considérés comme toxiques et devraient être jetés. » et considère les têtes « arrivées après les foreshots, et qui sont de l'alcool presque pur, sauf qu'elles sont souillées par des traces de "cogeners" non désirés… » Pour obtenir une distinction vraiment nette entre les foreshots et les têtes, assurez vous d'abord que vous avez mis votre colonne en reflux total, et ensuite maintenez un taux reflux élevé, de façon à seulement enlever les foreshots très lentement (par exemple 1 goutte par seconde), ce qui permet le maintien d'un équilibre thermique en haut de la colonne, encourageant le méthanol à se collecter là.

Si après vous voulez faire de l'alcool neutre pur pour de la vodka ou du gin vous pouvez garder les têtes (par exemple les 250ml à 1 litre suivants) séparément du reste (coeur) en vous basant sur leur goût. Ces têtes peuvent être encore utilisées pour faire des liqueurs, du whisky, du rhum, etc., ou redistillées plus tard si vous préférez du totalement neutre. Le seul problème avec les têtes c'est leur goût qui n'est pas neutre.

La distinction entre les diverses phases dépend du type d'alambic que vous avez. Elles seront très voisines de l'un à l'autre. C'est en particulier le cas avec un alambic simple, où vous notez que les températures changent toujours lentement au fur et à meure de la progression de la distillation. L'utilisation d'un reflux ou d'une colonne à fractionnement permettra aux diverses étapes d'apparaître plus distinctement, car la température sera plus stable, en raison de la séparation plus nette de chaque composant.

Faire Fonctionner l'Alambic

Pour produire de l'alcool neutre il y a beaucoup de manières différentes de faire fonctionner un alambic pour arriver aux mêmes résultats.

Pour une grande pureté, vous exigez de votre colonne de faire beaucoup de redistillations. Pour obtenir assez de redistillations, votre "packing" [Note du transcripteur : remplissage de la colonne avec des "scrubbers" (billes de verres, bouts de cuivre, etc...] doit offrir suffisamment de « plateaux théoriques ». Le HETP [Note du transcripteur : HETP = Height Equivalent to a Theoretical Plate (Hauteur Équivalente à un Plateau Théorique). C'est la hauteur de remplissage de la colonne en "scrubbers" (le "packing") nécessaire pour atteindre le même effet que celui produit par un plateau.]. Le HETP que vous obtenez du "packing" dépend de beaucoup de facteurs, mais inclut la superficie, l'épaisseur [ou la consistance?] du liquide qui le recouvre, et le rapport entre liquide et gaz. Pendant que l'alcool dans la chaudière s'épuise, afin de garder la même pureté, vous avez besoin de produire de plus en plus de redistillations. La manière habituelle de faire ça c'est d'améliorer le HETP en augmentant le ratio entre le liquide et la vapeur (par exemple le ratio de reflux)

Comme c'est un ratio, vous pouvez le faire soit en augmentant la quantité de liquide retourné (par exemple augmenter la quantité d'eau de refroidissement traversant les condenseurs supérieurs, ou réduire la valve dans un Nixon-Stone), soit en réduisant la quantité de vapeur (diminuer la puissance calorique fournie à la chaudière). Tous les deux auront le même résultat.

La façon de faire dépend de ce que la colonne est capable. Si c'est une grande colonne, remplie avec quelque chose ayant une superficie considérable ("scrubbers"), etc., il peut déjà y avoir assez de redistillations pour faire face d'une manière satisfaisante à une très faible teneur en alcool à l'origine. Ainsi il n'y aura aucun besoin de beaucoup l'ajuster pendant la passe. De manière basique, vous lancez une passe, réglez et laissez faire (même si vous éprouvez le besoin de l'ajuster correctement à la fin).

Si néanmoins la colonne n'est pas tout à fait aussi grande, vous pourriez avoir à faire un sérieux réajustement du ratio de reflux pendant le travail afin d'obtenir ce que vous désirez.

De même, avec la grande colonne, peut-être choisirez vous un fonctionnement plus rapide au début (et ne pas souffrir de toutes les conséquences désagréables), et ralentir progressivement par la suite pendant que les choses progressent. Par exemple - vous réglez une passe complète à, disons un débit de 10 ml/min, et ne touchez plus rien, ou bien à 50 ml/min et puis lentement réduire à 10 ml/min pendant les heures suivantes.

Aucune de ces façons de faire n'est fausse ou juste, elles sont simplement différentes. Ainsi quand vous entendez parler des gens qui ont fait des passes pendant 17h, c'est très bien si ça leur convient. Je préfère le bricolage du dernier exemple pour gagner du temps. A chacun sa technique. Avec la précipitation, j'ai obtenu plus de « oups » - et j'ai constaté que je n'avais pas fait assez de vérifications de routines, mais c'est juste une dépense sur les dernières 10-15min à une température trop élevée. Je suis très heureux du résultat final, donc c'est très bien pour moi. D'autres éviteront de boire ma gnôle.

Faites le choix pour vous même - essayer de faire une passe à un débit vraiment lent avec peu d'interventions, et comparer avec une approche du type les « mains dans le cambouis, et appuyer sur le champignon ». Choisir peut-être une position de compromis.

De même quant à la commande électronique ou pas - c'est toujours un choix personnel, basé sur : si le coût d'un contrôle en douceur en vaut la peine, si cela fonctionnera pour ce que vous allez produire et la conception de votre alambic, si vous vous sentez à l'aise dans cette sorte de chose, ou si vous préférez les mains sur les manettes et la conduite.

Quand finir

Cela dépend vraiment de votre alambic - ça peut être très différent. La règle générale est de finir la distillation quand la température de la vapeur près du condenseur est autour de 92-94° C . Selon la quantité de « queues » que vous allez collecter, vos alcools auront un goût différent. Si vous faites un alcool neutre, vous ne voulez la présence d'aucune queues, aussi vous finirez plus tôt (autour de 82°C?), cependant si vous faites un alcool arômatisé, vous en voulez des traces. Noter que vous pouvez toujours rassembler les queues séparemment du « coeur », et les redistiller ultérieurement pour en extraire de l'éthanol.

Si votre colonne un niveau de pureté très important, vous pouvez en fait décider vous-même de finir avant 82°C, avec seulement très peu de queues à collecter après.

Si vous faites un alcool arômatisé, par exemple du schnapp ou du whisky, souvent la « coupe » pour finir sera basée sur le goût plutôt que sur la seule température.

Un indice que vous êtes allés trop est loin est si le distillat prend un aspect blanc laiteux. C'est parce que les fusels (propyls, amyls et butyles) sont partiellement voire totalement insolubles avec de hauts % en alcool. Vous ne les repèrerez pas si vous maintenez vos queues séparées, car elles sont solubles dans leur propre famille dans une solution faible en éthanol. Vous pouvez les repérer quand même en regardant si une goutte sur l'extrémité de votre doigt donne un reflet de soleil, et/ou si vous avez une sensation d'huile (c'est un vieux truc des bouilleurs de contrebande). Vous pouvez également voir un léger film/nappe sur la surface du distillat si vous utilisez un récipient transparent. Si vous pouvez les voir, alors vous pourrez les sentir probablement aussi.

Une autre indication qu'il est temps d'arrêter c'est quand la température commence à varier un peu. Tarvus écrit :
Laisser le distillat goutter proprement dans le récipient récepteur, de sorte qu'il éclabousse. Ça l'aidera à perdre tous les fusels qui peuvent être présents. Pour la même raison, il est mieux que le distillat soit encore chaud au toucher, non froid. Ne pas mettre l'extrémité du tuyau sous le niveau du liquide, ça provoque la condensation de tous les fusels qui pourraient sortir comme de la vapeur (et corrompre le goût).

L'avarice est une mauvaise chose. C'est ce que vos amis veulent vous dire en disant que vos alcools ne sont pas "TOP" (vous avez cessé de le remarquer depuis un moment, mais chacun fait son commentaire en silence). Ou vous essayez de précipiter des choses (une bonne distillation exige du temps et de la patience), ou vous cherchez la petite la bête et en faites trop. Vous ne pouvez pas obtenir tout l'alcool disponible du moût. Meilleur sera votre alambic (par exemple le plus de « plateaux théoriques »/le plus faible HETP) meilleures seront vos chances, mais vous courez toujours le risque de dénaturer votre alcool propre avec les queues, et de lui donner mauvais goût et mauvaise odeur. Mais voici quelques trucs à essayer.
20L de moût (à 12%) devraient produire approximativement 3L d'éthanol à 75% avec un alambic à reflux ordinaire, ou 2,3L d'éthanol à 95% avec un alambic à fractionnement.
Distiller de moût à % d'alcool
avec un alambic qui produit son distillat à %
doit donner d'alcool collecté
et laisser    d'eau dans la chaudière à la fin
Note : ceci implique une efficacité de collecte de 95%

Donald conseille.. Mark a établi un dispositif vraiment soigné pour surveiller la pureté d'alcool pendant la distillation. Il y flotte un alcoomètre dans le distillat pendant qu'il est reçu. Se souvenir juste de corriger les lectures pour une température plus élevée….

Vous pouvez être intéressé par ce que j'ai construit pour surveiller la qualité du rendement de mon alambic. Le dispositif récupère la sortie du condenseur et l'envoie ver un alcoomètre. J'ai construit ça avec une longueur de 15 cm (6 pouces) d'un tube de cuivre 3/4 avec un tuyau de 1 " fermé en bas et soudé à l'argent argent en haut. J'ai alors relié un bout de tube de cuivre 3/16 au fond de celui de 3/4 (entrée) et à l'autre extrémité un entonnoir soudé à l'argent. J'ai ensuite relié un autre bout de 3/16 au 1 " qui collecte le débordement du tube de 3/4 (tube de sortie). Ce raccordement était un peu difficile car le tube de 3/16 ne s'adapte pas entre le 3/4 et le 1 ". Pour faire ça j'ai foré un petit trou 1/8 " sur le côté du tube de 1 " et je l'ai soudé dessus. Vous pourriez augmenter probablement le tube de 1 " à 1 " 1/2 pour vous faciliter le travail. La raison pour laquelle les tailles des tubes sont petites est de s'assurer que l'alcoomètre peut rapidement suivre toutes les modifications du rendement. L'arrivée en bas sur le coté du tube de 3/4 " est justifiée si vous avez un débit élevé l'alcoomètre se soulèverait avec l'écoulement de l'alcool et fausserait la lecture des valeurs. Aussi étant donné la construction et avec un haut débit vous pourriez augmenter la taille des tubes. Naturellement ceci diminuera la sensibilité du dispositif. Je suggérerais également de vous assurer que l'alcoomètre qui équipera le tube de 3/4 " aura suffisamment d'espace pour flotter librement (mon alcoomètre a un diamètre de 1/2'').


Pour être au courant des dépassements de température à tout moment, il existe plusieurs thermomètres numériques couplés à des alarmes. Voir http://www.kitchenkapers.com/36290.html
Brian a écrit : … Pour mesurer la densité du distillat, vous devez corriger la lecture pour des températures plus hautes ou plus basses que celles pour lesquelles votre alcoomètre a été conçu. La plupart d'entre eux le sont pour 20°C. Geoff a calculé les corrections aux différentes températures ; télécharger sa table de correction des températures, en voici un exemple avec le graphique suivant :


Jack conseille… L'article « Augmenter la Commercialisation Directe des Fruits de la Ferme en Reliant le Producteur au Producteur par la Recherche et le Développement d'un Produit à Valeur Ajoutée » chez http://www.ams.usda.gov/tmd/FSMIP/FY2001/MO0341.pdf inclue quelques détails sur les coupes réalisées lors de la distillation d'eau-de-vie à partir des pommes :

Le Sel

Maurice conseille.. Du sel est parfois employé pendant une distillation extractive (par exemple en essayant de distiller après l'azéotrope 95,6%) afin de diminuer la vaporisation de l'eau (par exemple en augmentant efficacement son point d'ébullition, ainsi vous obtiendrez un plus grand % d'éthanol comparé à la normale). Puisque le sel est non-volatil, il restera toujours dans la chaudière, et ne passera pas dans le distillat.

Le « Household Cyclopedia (l'Encyclopédie des ménages) » recommande…
Mise en garde de David cependant.
Bokakob conseille.
Ken recommande d'employer le carbonate de sodium pour réduire la quantité d'huiles de fusel. Trouvailles d'Alex
Rob détaille les avantages du bicarbonate également : Mike avertit cependant.

Pierres à ébullition

Si vous chauffez votre alambic avec une source extérieure de chaleur, vous devriez avoir quelques pierres à ébullition à l'intérieur pour aider à calmer l'ébullition. Une pierre à ébullition est n'importe quel objet à surface rugueuse et inerte - comme des morceaux de poterie cassée (non verni afin d'éviter le plomb contenu dans le vernis), du verre cassé, ou même un bout de marbre.

La surface rugueuse agit en tant qu'emplacements où les bulles peuvent commencer à se former plus facilement. Si votre alambic est parfait et lisse à l'intérieur, alors il sera difficile aux bulles de se former, et cela peut créer une surchauffe du liquide. Quand il bout, ça peut être très violent, et donner des montées subites de vapeur dans la colonne, ruinant le bon équilibre que vous essayez de créer. Les pierres à ébullition, bien que bruyantes (cliquetis d'enfer!), calment l'ébullition

Alcool trouble

Parfois votre alcool peut devenir un peu trouble quand il a été laissé à lui-même. Ceci peut être dû à plusieurs raisons ..

Alcool bleu

Parfois l'alcool peut prendre une légère teinte bleue. C'est habituellement le signe que vous avez employé trop de nutriments pour le moût.
Mike explique…

Utiliser un alambic simple (pot still)

Ce type d'alambic est toujours assez franc à l'emploi. L'allumer [Note du transcripteur : il s'agit implicitement d'un matériel électrique, mais les conseils sont certainement valables pour une chauffe au gaz ou au bois]. Une fois que la température est d'environ 60°C faire couler l'eau de refroidissement au condenseur [note du traducteur : il s'agit vraisemblablement d'un liebig implicitement]. Assurez-vous de jeter les 100 premiers ml par 20L de moût, car ceci contiendra la majeure partie du méthanol qui pourrait être présent. Isoler le distillat dans des récipients de 500 ml au fur et à mesure de sa sortie. Garder seulement (pour le boire) ce qui ne contient pas de fusels (odeur caractéristique) - probablement jusqu'à environ 92°C, toutefois vous devriez continuer à distiller au delà jusqu'à peu près 96°C, cette partie contenant des queues et non bonne à boire cette fois-ci, pourra être ajouté à la prochaine passe pour être redistillée.

Graham décrit comment il emploie le sien…
Mecakyrios Omnipresent donne des conseils sur l'utilisation d'un rectificateur ["doubler"] avec un alambic ordinaire… Jack écrit… Scrounge ajoute… Jack emploie une combinaison de congélation et de potstill, pour maximiser les arômes… Bill écrit… John donne son avis…
Michael écrit au sujet de la distillation d'un moût fait à partir de kits de bière, pour faire du whisky ..

Dépouillement ["Stripping"]

Les alambics ordinaires peuvent être employés pour « dépouiller » le moût, avant une distillation à reflux. En passant le moût dans un potstill, le taux de pureté sera augmenté de, disons 10-15% jusqu'à 40-60%, en réduisant le volume de 4 ou 5 fois. De cette façon, vous pouvez réduire 100L de moût à 20L d'alcool semi-fini propre pour lui faire subir une passe ordinaire dans un reflux(plutôt que devoir faire 5 passes de reflux de 20L de moût). Ceci vous économisera non seulement beaucoup de temps, mais vous aidera également dans l'obtention d'un alcool un peu plus propre, comme toute levure, etc. aura été éliminée pendant la phase de dépouillement. Vous pouvez également employer un alambic à reflux pour faire ce travail, tout simplement en ne lui faisant pas faire de reflux.

Quand vous faites votre première passe, il peut être bénéfique d'ajouter un peu de bicarbonate de soude à l'alcool de la première passe, avant d'effectuer la deuxième. Comme expliqué plus haut dans
ajouter du sel ça aidera à clarifier considérablement le goût.

Mike explique la chimie…
Mike énumère trois avantages aux passes de dépouillement :
Peter ajoute. Ainsi, pour faire une première passe, employer toujours un potstill, ou un reflux (mais sans générer de reflux). Allumez le feu, et travailler aussi vite et fort que possible. il n'y a aucune subtilité. Arrêter la collecte de l'alcool quand la température de la vapeur atteint 96°C. Quand vous allez redistiller ce produit, correctement, vous devez rajouter de l'eau s'il n'y a plus assez de liquide après les passes pour couvrir sans risque les éléments chauffants.

DP écrit plus la-dessus, et comment ça peut être employé pour éclaircir les têtes… Alex ajoute plus d'information :

Double distillation pour le whisky etc.

Ici nous allons essayons d'imiter les processus traditionnels utilisés dans les distilleries commerciales du monde entier. Voir
Making Whiskey - A Personal Experience [Faire du whisky - une expérience personnelle] par Roger Dowker pour une description détaillée du processus commercial, incluant le moment où les coupes sont faites.

On dirait que ces produits sont faits de légendes jalousement gardées par ceux qui savent. C'est la connaissance de quelle quantité de premier condensat, ou des premières têtes [foreshots] à jeter et quelle quantité de coeur à garder avant de jeter la fin de la passe, ou les queues.

Steve écrit qu'il est difficile de faire ceci par la seule température, ainsi que d'avoir un ensemble simple de directives…
Pour les divers % à utiliser pour faire les « coupes », Donald conseille de choisir un grand alcoomètre avec 0.5% ou plus de précision pour de meilleurs résultats, et suggère…

MoûtPremière distillationDeuxième distillation
Grains à 18% (98°C)    85%-58% (80.5°C - 92°C)  
Fruits à 25% (97.5°C) 85%-60% (80.5°C - 91.5°C)

Quand on est environ aux 2/3 - 3/4 de la partie intermédiaire de la passe, et à l'approche des points de coupe, commencer à collecter l'alcool dans de plus petits récipients, et sentez chacun d'eux séparemment. Le goût changera de celui de l'alcool neutre, et sera de plus en plus fort. Il s'intensifiera, puis deviendra amer. C'est pendant cette période qu'il faudra faire la « coupe », et faites le avant de passer à l'étape amère. Après la coupe, collectez (à partt) les queues jusqu'à environ 92°C, et rajouter ces dernières dans les futures passes.

Pour un whisky raisonnable sans une longue période de maturation essayez ça : Répéter l'exercice entier plusieurs fois jusqu'à ce que vous ayez assez de brouillis pour remplir votre alambic. (Les distilleries commerciales utilisent un alambic plus petit pour la repasse).

Charger l'alambic avec le brouillis et faire ce qui suit. C'est cette réutilisation des queues à chaque fois qui rend les choses magique, car elles contiennent des alcools supérieurs (huiles de fusel), et des esters.

Vous pouvez maintenant prendre les 5 litres, pour l'arômatiser mettez le dans un petit tonneau ou avec un peu d'essence de chêne. La mise en tonneau est diluée avec de l'eau à environ à 40% sinon la part des anges sera trop importante. Pas de filtration au charbon de bois ou d'adoucissement de cet alcool, ce serait de trop car vous avez travaillé dur pour le faire ainsi.

En théorie, je me permet de dire que si j'étais distillateur chez Ardberg avec un alambic pour le moût et un pour l'alcool, je sortirais tout l'alcool du moût comme brouillis, chargerais avec l'alambic pour l'alcool, séparerais les première têtes [foreshots], les têtes, avec une coupe du coeur à 65/60% puis le reste comme queues jusqu'à un % X. Les queues retourneraient dans l'alambic à moût ou celui à alcool à la prochaine passe. Si j'étais chez Ardberg, c'est probablement dans l'alambic à moût qu'elles iraient.

Afin d'obtenir des alcools associés [congeners], par opposition à un profil neutre il est important de ne pas avoir un dispositif définitif de reflux dans le chemin de la vapeur - suffisamment de reflux se produira dans le chapiteau, la « tête » de l'alambic, le col de cygne ou l'équivalent. S'assurer que la chaudière est seulement remplie environ aux trois quarts.

Comme le temps devient de plus en plus chaud dans l'hémisphère sud, les distillateurs utilisant un pot still mettent moins de moût dans leurs récipients favorisant de ce fait plus de têtes dans les particules solides qui ne passent pas (elles sont porteuses) dans le distillat. Si vous avez des commandes de contrôles, baissez un peu la puissance.

Jack ajoute concernant l'élimination des têtes… Jack compare les coupes… Jack ajoute… Jack ajoute également au sujet de Glenmorangie…

Utiliser Comme Alambic un Appareil à Faire de l'Eau Distillée

Si vous voulez, vous pouvez employer les appareils à distillation d'eau du commerce comme alambics [pot still], bien que ce ne soient pas vraiment les meilleurs pour ça. Mais ça peut être fait. S'assurer qu'il soit mis sur off avant de collecter les queues. Ne le laissez pas distiller tout le brassage que vous avez mis dedans, ou bien vous finirez simplement par tout collecter à nouveau. (Le distillateur Kenmore est une unité de purification d'eau vendue par Sears. Elle est complète et d'un seul bloc, avec son propre filtre au charbon actif. Une courte description peut être trouvée chez
http://www.sears.com)
Steve explique sa technique : Tom écrit.

Utiliser un alambic à reflux

L'alcool issu d'un reflux sera plus distinctif par rapport à ceux produits par étapes. Plutôt qu'une augmentation progressive de la température tout au long de la passe, elle remontera à certains moments (près de celles énumérés ci-dessus pour le fractionnement), puis rebaissera. La pureté de l'alcool obtenu suivra une droite assez régulière et stable, retombant seulement quand on arrive à la fin. Vous finirez probablement une passe de reflux à une température plus basse (disons 92-94°C) qu'un potstill (disons 96°C).

Par exemple, mon StillSpirits à reflux de 20L prend toujours 1 heure pour monter en température, ensuite il tient environ 40° C, il monte alors assez vite à 65-70°C. Il tient là pendant environ 5 minutes, et le premier liquide (distillat) commence à condenser. Après qu'environ 5 ml de distillat soient collectés, la température s'éleve encore, jusqu'à 80-90°C. (note que ces températures ne sont pas exactement comme dans la table ci-dessus. L'eau et l'éthanol forment un mélange qui bout à température élevée - suivant les indications du
graphique "en lentille" dans la section sur la Théorie). Il se stabilisera à ce moment là pour les 2,5-3 heures suivantes, et je collecte le distillat à la vitesse approximative de 1 litre à l'heure. (avec mon reflux amélioré, il se stabilise maintenant doucement sur 78.2-78.4°C pour la majeure partie de cette période - par exemple une pureté de 95%). Lentement, vers la fin de cette période, la température commence doucement à augmenter jusqu'à 90-94 °C. A cette étape, mon alcoomètre me prouve que l'alcool est seulement de 40%, et généralement c'est assez, aussi je l'arrête. Temps total 4 heures. (avec le nouveau reflux, je finis de collecter aux alentours de 82°C, parce qu'après cela se détériore rapidement vers les cochonneries - distillation 4 heures cependant)

De même, finir la distillation à 92-94°C, parce que que vous avez fondamentalement récupéré tout l'éthanol facile, et que vous commencez une collecte des alcools de fin, chargés en huiles de fusel (l'odeur de carton humide).

Rob donne le conseil suivant sur la marche d'un alambic à reflux : Le livre de Ian Smiley « Making pure corn whiskey [Faire du whisky de maïs pur] » http://www.home-distilling.com/ donne des instructions très détaillées pour l'usage d'un reflux ou d'une colonne à fractionnement pour faire du whisky, en suivant de près les points recommandés de coupe (semblables à ceux ci-dessus) ; on peut également les employer pour faire du rhum.

Utiliser un Alambic à Fractionnement

La différence ici est le besoin d'équilibrer la colonne au début de la passe, de sorte que le méthanol s'accumule en haut de la colonne, et que le packing dans la colonne soit à une température d'équilibre pour un fonctionnement au mieux. Ceci peut prendre de 1 à 4 heures.

Obtenir une distillation de fractionnement pour travailler au top exige également un taux élevé de reflux - renvoyant un volume 8-12 fois dans la colonne pour un qui est gardé. Faire ceci signifie savoir quel est le taux total de reflux, puis régler la valve d'utilisation pour ne prendre seulement qu'une partie de l'alcool. Pour ça ouvrir la valve entièrement et mesurer à quelle vitesse l'alcool sort, ensuite fermer pour ne prendre que ce que vous voulez. Une fois que vous connaissez ce réglage (goutte à goutte de, disons 1 par seconde), ce sera pareil pour les futures passes.
Vous avez un élément chauffant de W et vous collectez le distillat à ml/min à %
Le débit du distillat serait de ml par minute si vous n'utilisiez aucun reflux. Vous avez donc actuellement un ratio de reflux de
En utilisant la calculatrice de
collecte plus haut dans cette page, vous connaitrez la quantité d'alcool vous pouvez collecter, ainsi il sera assez facile de calculer combien de temps ça va durer. Vous pouvez penser qu'il n'est pas intéressant d'attendre très longtemps, pour gagner quelques 0.? % d'amélioration de la pureté. Expérimenter pour trouver un ratio de reflux qui donne une pureté convenable, sans devoir attendre une éternité.

Je contrôle mon alambic seulement en ajustant le ratio de reflux. Il se maintiendra heureusement entre 78,2 C et 78,4 C pour la majeure partie de la passe avec un ratio de reflux faible, mais vers la fin, ce ratio de reflux aura besoin d'augmenter de plus en plus pour maintenir ce contrôle. Quand ceci se produit, changer le récipient de collecte, et garder les queues séparées.



Randy écrit… Ken décrit sa technique.

Faire du Rhum avec un Alambic à Reflux

Voir les diverses recettes etc. dans la page
moûts à base de sucre.

Faire le moût à partir de la mélasse diluée. Arroyo recommande de faire les coupes avec un alambic à reflux, et puis de les recombiner. Les diverses parties sont collectées comme suit .. Mélanger les parties comme suit…
Je ne fais pas ce genre de fantaisie avec mon rhum. D'abord j'équilibre la colonne, et j'enlève approximativement 50ml de "foreshots", un goutte à la seconde. Alors j'ouvre, de façon à collecter rapidement, et à environ 82-84°C (plutôt que la température pour alcool neutre de 78°C). Je collecte tout, jusqu'à ce que la température monte à environ 90°C. Ce qui sort ensuite est considéré comme queues. J'obtiens un grand rhum aromatisé et chaleureux, mais si vous le préférez plus clair, n'allez pas si haut dans la température finale.

Juste comme le whisky, vous pouvez conserver les queues [feints], et les ajouter aux passes suivantes, pour améliorer la saveur que vous obtenez. Tom explique… Jack est en désaccord…

Foreshots et têtes

[Note du traducteur : je n'ai pas traduit les termes de "feints" ni de "foreshots" parce que je les connais pas. Les "foreshots" seraient les toutes premières têtes très arômatiques qui sortent juste après le méthanol. Les "feints" sont les premières queues également très arômatisées qui se situent entre le coeur et les queues proprement dites. Généralement les "feints" sont réutilisées et certains (dont la traduction automatique Google) traduisent par le mot français de "repasse". Je ne l'ai pas fait pour ne pas introduire de confusion avec la deuxième passe d'une double-distillation que l'on appelle également repasse en français.]

En faisant des alcools « arômatisés » tels que du whisky, du rhum, ou de l'eau de vie, il y a toujours la question de quelle quantité de têtes exactement faut-il garder.

Mike soulève quelques questions… Jack ajoute également…

Distiller de l'eau

Vous voulez seulement employer votre alambic pour faire de l'eau gentille et propre? Zoran conseille…

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